Bienvenu chez nous ! [pv Matthew Callaghan]

Nouvelle terre, nouvelle ville, nouvelle vie. Voilà peu de temps que Maxine et Matthew furent fraichement débarqué à Sanctuary. C’était une véritable aventure pour la jeune femme. Elle voulait se renseigner sur ce « refuge » pour gens extraordinaires, mais personne n’avait écrit le moindre livre et encore d’article sur Wikipédia. C’était peut-être l’une des premières fois où Maxine entendait parler de cette île. Pourquoi ne jamais l’avoir fait avant ? Pourquoi n’être pas venue plus tôt la chercher pour l’y conduire ? La réponse était évidente. Car on n’avait pas prévu qu’elle vienne. Maxine devait restée vivre chez les mortels tel fut le pacte conclu entre sa famille et sa « divine » protectrice de mère.
Mais voilà que tout avait changer. Elle se souvint très bien quand Matthew, avec une tête d’enterrement, venait lui dire qu’ils déménageaient pour Sanctuary. Elle voulu savoir pourquoi il fit une mine si basse, mais aucune réponse en retour. Elle s’était habituée à l’air grognon de son ainé, c’était son état naturel. Mais là, il était différend. En réalité le fils d’Arès semblait soucieux. La jeune fille se souciait pour lui, mais fut en même temps partagée avec l’excitation de la découverte d’un nouveau monde et de rencontrer des semblables. Cette nouvelle défiait toutes les probabilités et cela l’amusait beaucoup.

A la fois excité par cette aventure, et aussi, tenter de rendre le sourire à monsieur grognon, même si cela pouvait être impossible, Maxine O’Riley laissa vaquer son imagination, narrant tout ce qu’elle avait en tête, en même temps que la ville nocturne défilait devant leurs yeux à travers les vitres du taxi. Tout cela ressemblait un peu à la grosse pomme, mais quand on savait que la plupart était des demi-dieux et des créatures, on prenait la vie ici autrement.

"Nous voici arrivé à Sanctuary ! Ils auraient pu au moins dresser le tapis rouge pour accueillir des gens de notre niveau tout de même. Tant pis, nous nous consolerons avec le bar de l’appartement à trois étages, la piscine, le jacuzzi et la salle de cinéma intégrée !"

Elle disait cela avec une telle conviction, qu’on avait du mal à savoir si elle était sérieuse ou plaisantait. Elle se tourna vers Matt, les yeux brillant comme deux petits diamants.

"En tout cas, dans les livres de Rick Riordan, tous les gamins des dieux vivent dans des trucs de luxe. Des princes et des princesses ! Nous méritons de ce qu’il y a de mieux min chère."

Et dire qu’il y a un an, elle vivait justement dans le luxe. Manoirs, villas, école moderne… La vie de palace. Mais curieusement, quand Maxine y repensait, elle n’éprouvait aucune nostalgie, aucun plaisir perdu. Elle vivait dans une cage dorée certes, mais elle allait là où on lui disait d’aller. Elle ne pouvait trop profiter de cette opulence, et dû se révoltée vers la fin pour faire ce qu’il lui plaisait. Et paradoxalement, ce n’était pas en allant dans les boites de nuits branchés ou les hôtels Hilton qui lui plaisait le plus, non elle trouva bien plus satisfaisant cette vie d’un an dans les rues, à toujours trouver un toit quelque part. C’était comme si cette existence dépourvue de richesse, fut toujours la sienne.

Maxine se demandait bien sûr, si Tyché avait d’autres enfants et qu’elle les rencontrerait. Elle était curieuse sur cette question et surtout, comment ces retrouvailles se passeront. Parlant des livres de Riordan, les demi-frères étaient très souvent heureux de se retrouver, une histoire assez idyllique. Mais Maxine n’était pas naïve et se doutait que cela ne se passera pas comme dans un conte de fée. Elle voulait voir d’autres descendants, mais cette envie ne fut que faible quand elle posa ses yeux sur son solide ainé.

Enfin ils arrivèrent chez eux. Le taxi se gara devant l’immeuble et le duo porta sur eux les rares valises qu’ils avaient. Pas beaucoup de possession, cela facilitait bien les choses. On pouvait dire que le bâtiment était « engageant », et que l’intérieur guère mieux. Quelques lumières étaient visibles derrières certaines fenêtres vue de dehors. A l’intérieur, l’escalier et les murs furent d’une couleur terne. Tagués, faiblement éclairer par quelques ampoules aux plafonds. Et que dire du couloir qui menait jusqu’à leur appartement. Maxine se tenait derrière Matt, le laissant la guidé et ouvrir le nouveau chez eux.

Maxine râlait à chaque fois quand son ainé, censé être plus mature qu’elle, lui ébouriffer les cheveux. Mais c’était leur truc à eux. Matthew aimait voir se plaindre sa protégée à travers ce geste affectueux, et la jeune fille en était bien consciente. C’était un peu le signe qui montrait que tout allait bien en quelque sorte. Et elle risquait à présent de se plaindre davantage, si le fils d’Arès ne lui administrait pas cela. Cependant, Maxine ne pût s’empêcher de lever les yeux en l’air quand Callaghan manifesta son ignorance sur l’auteur mentionné.

"Je ne te parles pas de Zola, Dumas ou Maupassant. Tu n’as jamais entendu parler de Percy Jackson ? Les films même s’ils sont mauvais et pour ado avec les demi-dieux et les monstres dans notre vie moderne ? Il faudra que je m’occupe de ta culture générale mon chère."

Et cela voulait se traduire par séance de film ou quelques lectures. Maxine appréciait ces petits moments intimes entre elle et son grand dadais de frère de cœur. Ils n’avaient pas toujours la télé là où ils créchaient comme on dit, mais elle aimait lire quelque chose en sa compagnie quand l’appareil manquait et quand la télévision était disponible, regarder un truc ou deux avec lui sur le canapé ou un vieux matelas à manger des saletés que tout le monde aimait.

*****

Après leur jeu de coude et être monter dans cet immeuble si peu accueillant, le duo arriva enfin dans leur nouveau chez eux. Si on parlait d’un appartement digne d’une star capricieuse d’Hollywood, là on découvrait le petit frère cacher. On ne pouvait pas faire plus minimaliste. Des murs ternes, juste peint en blanc pour cacher les travaux ou dégâts. Des meubles classiques comme ceux les moins chers dans « Les Sims », et juste ce qu’il faut niveau confort électronique. Tout était à faire. On ne décrit pas grand-chose car comme vous l’aurez compris, il n’y avait pas grand-chose à décrire. Mais il y avait une télé au moins. Pas plate ou à plasma, un vieux poste comme dans les années 90 ou début deux milles. Matthew attendait donc le verdict de sa protégée. Allait être déçus, râler, se plaindre, regretter de nombreuses choses ? Maxine avait la bouche bien ouverte et des yeux exorbité en contemplant ce nouveau foyer qu’on leur offrait.

"Ooooh ! Mais c’est trop cool ici ! Mieux que chez le Sultan !"

Maxine couru au milieu du salon laissant tomber ses sacs au passage et semblait comme en transe, dansant au centre de la pièce à la manière d’une muse en extase.

"Je te paris que c’est la grande architecte Kazuyo Sejima qui à dessinée les plans de notre palais ! On le voie bien avec le raffinement des murs." Maxine adopta un ton hautain caricaturé. "Nous pouvons d’ailleurs voir la marque du célèbre peintre français Pierre Soulages. Qui est venu peindre tout l’appartement pour exprimer son art !"

Se tournant vers les portes opposées de celle de l’entrée, la jeune fille se mit à crier : "Je veux voir les chambres !"

Elle disparue en un éclair dans les pièces voisines, visitant au passage leur minuscule appartement. Quelques secondes plus tard, elle poussa un cri effroyable, aigu qui a dû alerter tout l’immeuble.

"Je prends cette chambre !"

Et pour marquer sa propriété, Maxine se jeta sur le lit à une place, placé dans un coin de cette minuscule pièce. Il y avait tout juste la place pour le lit, une armoire et un fin passage entre. Mais avec un peu d’aménagement on pouvait en faire un endroit plus plaisant. Elle s’était affalée sur ce lit, qui était bien plus confortable que ceux des hôtels ou des appartements qu’ils ont squattés. Le matelas était doux et les draps ne grattaient pas. Elle était aux anges. On pouvait croire qu’elle se moquait depuis le début, en réalité cet endroit était un vrai palais pour elle car depuis près d’un an, on la bien dit, elle vivait et dormait comme une SDF. Mais il y avait une chose qui rendait l’endroit plaisant, avec ou moins de chose et qui d’ailleurs embellissait chaque recoin où elle devait dormir. Cette chose, elle l’attrapa dans ses bras dès qu’elle le revit.

"Ca va être géniale ici ! Tu as assuré !"

Elle serrait si fort Matt dans ses bras, tellement était heureuse d’être ici avec lui. Elle aimait n’importe quel taudis où on les enverrait, mais tant qu’elle avait son protecteur avec elle, qu’il serait là, le serrant pour s’assurer que jamais il ne s’envolerait, qu’on viendrait lui prendre, la vie restera belle et plaisante.

Maxine serra fort Matt dans ses bras, au point de ne plus vouloir le lâcher. Bien qu’elle exagérât le luxe de l’appartement pour s’amuser, elle était réellement heureuse ici. Elle avait tout ce dont elle avait besoin. Ils pouvaient même vivre sous une tente, tant que Matthew était là, elle serait comblée, c’était sa famille, ce qu’il y avait de plus important, alors elle le sera comme si elle avait peur que dans la minute qui allait suivre, on allait le lui retirer. Effectivement, depuis sa naissance elle avait vécu dans un palais, ne manquant jamais de rien. Mais c’était en allant dans les rues qu’elle trouva le véritable bonheur, ce que les dieux offrirent à leurs créations bien avant la richesse et qui n’avait pas de prix.

"Alors penses à le noter quelque part mon grand." Grommela t’elle la tête enfoncer dans son épaule.

Matthew se dégagea un peu maladroitement de son étreinte. La jeune fille connaissait ses manières et avait compris qu’en réalité, son ainé voulait lui montrer quelque chose. Elle coinça ses fesses sur le canapé, se reposa sur le dossier du canapé, attendant de voir ce que Matthew lui réservait. Il était allé chercher quelque chose dans son sac et revint avec un téléphone dernier cri. Maxine regarda le cadeau avec de grands yeux. Ça c’était inattendue. Matt l’offrit à la jeune fille qui s’empressa de l’examiner. Elle connaissait plutôt bien ce genre de jouet, même si cela faisait un an qu’elle ne pouvait plus trop en profiter. Mais ses sentiments furent partagés.

"A touches tu dis ? Autant trouver une machine à voyager dans le temps ou demander un coup de mains à un gosse de Chronos. Je ne suis pas sûr que ça existe encore ces antiquités." Taquina l’ancienne héritière comme elle savait le faire avant d’ajouter sur un ton plus sérieux "Mais comment as-tu pus avoir un truc pareil ? Ça coûte une blinde."

Matt et Maxine vivaient tout juste avec leurs petits boulots en tout genre. Juste de quoi vivre, de quoi manger et parfois un nouveau vêtement pas cher. Conditions difficiles, mais satisfaisante pour la jeune femme. Mais pour avoir un tel bijou, il fallait économiser depuis longtemps, ou bien le voler… Sauf si c’était un cadeau de quelqu’un d’autre… Maxine avait de plus en plus l’impression d’être dans un de ces livres de Riordan, que demain, elle allait rencontrer Percy Jackson. Cela expliquerait la facilité subite qu’ils rencontraient.
Trêve de plaisanterie, elle se souvint de quand Matt lui annonça leur départ. Ce choix mystérieux n’avait aucune explication. Bien qu’elle soit motivée par l’aventure, son ainé lui, n’était pas comme d’habitude. Il avait l’air soucieux, inquiet, perturber par quelque chose. Elle comptait bien comprendre ce qui se passait, car si quelque chose ou quelqu’un venait à causer du soucie à son protecteur, Maxine comptait bien lui faire préférer les Erinyes à elle si elle le retrouvait.

Matthew proposa à Maxine de commander à manger. Une idée qui lui plaisait et fit oublier momentanément ses interrogations. Elle accepta et se leva du canapé pour inaugurer son nouveau téléphone. Ses yeux brillèrent de nouveau quand elle tomba sur le menu.

"La vache ! Il y en a des trucs dedans ! On croirait un tel venu du futur."

A croire que l’on avait mit dans leur mains un tel bijou exprès, et sans que Maxine n’eut besoin d’user de ses pouvoirs. Il y avait même une lite avec géolocalisation de différends restaurateurs qui livraient à domicile.

"On va prendre grec ! Ca va nous changer de la mal bouffe."

Elle commanda avec un ton aristocratique caricaturale, et raccrocha quand cela fut fait.
"Ils arrivent dans une petite heure."

Se dirigeant vers la cuisine, Maxine fouilla dans les placards pour voir s’il y avait au moins des couverts et des assiettes. Presque tous étaient désespérément vides. Comme l’avait dit Matt, il faudra faires quelques courses demain, et surtout, trouver un boulot sauf si le fils d’Arès lui cachait qu’il avait reçu aussi un bel héritage qu’il cachait dans son sac…

"Des couvets en plastiques ! Au moins le proprio est sympa."

Elle s’empressa de dresser une « table » sur le plan de travail qui séparait la cuisine du salon à la mode américaine.

« A la personne qui nous a dégoté cet appartement… » Maxine s’en serait doutée. Enfin, elle n’avait que des bribes d’informations qui ensemble, formaient une histoire confuse. Matthew n’aurait pas décidé de l’emmener ici sur un coup de tête. Quelqu’un effectivement l’avait motivé à le faire et leur accordait quelques faveurs. Qui ? Pourquoi ? La belle blonde était curieuse. Tout ce mystère l’excitée, elle vivait quelque chose sans avoir à forcer quoi que ce soit. Et puis, elle sentait quelque chose de dangereux. Pourquoi ? Parce que son protecteur lui, était de mauvais poil. Pas comme à son habitude, mais quelque chose le contrariait vraiment. C’était comme s’il était contraint à quelque chose, mais quoi ?

Maxine commanda donc à manger, et mit les couverts. Son ainé en profita pour la taquiner un peu sur sa façon de faire. Voilà qui était comique, sachant qu’on avait appris à la jeune fille le savoir-vivre mondain, des leçons qu’elle prenait plaisir à ignorer.

"J'oubliais que monsieur était quelqu'un de raffiné. Honte à moi." Disait-elle avant de conclure par une grimace.

Il avait ses manies comme tout le monde, mais rien de bien méchant contrairement à ceux que connaissait la jeune femme. Des gens si procédurales, qui vouaient un culte à l’étiquette, ou autre mode de conduite archaïque. Il fallait faire ceci, faire comme cela. Ne pas parler ainsi, agir comme ça. Avec Matthew au moins elle goutait vraiment à ce qu’on pouvait nommer comme la liberté. Elle se sentait libre d’être elle, de faire comme elle souhaitait et de découvrir vraiment ce qu’était un vrai lien d’attachement. Son père l’aimait ? Il la modelait pour en faire l’apogée de son empire. Sa mère ? La belle-mère il ne fallait pas compter sur elle. Et la biologique, elle s’en fichait divinement de son rejeton.

Mais alors qu’elle finissait de mettre la table, ce qui ne prit que quelques secondes, Matthew questionna sa cadette. Elle était habituée à toutes ses demandes, mais là elle fut bien surprise. Son bac ? Elle avait beau réfléchir, elle ne voyait pas la raison d’une telle question.

"Pourquoi tu me demandes ça ? C’est si important maintenant ?"

Maxine avait connu une scolarité assez particulière. Pendant son enfance, elle fut élevée et instruite dans une sorte de monastère, quelque chose de louche et de strict, pire qu’une école privée religieuse. Enfin, ce fut le lycée, la High School. Période difficile, car âge de rébellion qui durait encore. Avait-elle eu au moins le bas, voilà une bonne question. On pourrait penser que non, vu qu’elle n’était sérieuse pendant sa scolarité. Et en même temps penser que si vu qu’elle était une personne intelligente et douée. Mystère !
Elle se demandait aussi pourquoi Matthew aimerait savoir ça. Pendant un an au moins, avoir un diplôme n’avait aucune utilité. Jeux de cartes, ramassages et autres joyeusetés, ne demandaient de longues études. Avoir le bac ou non dans cette vie, quelle importance ? Maxine voulu bien savoir quelle idée traversait la tête de Mister Grognon, ceci-dit, elle saisit l’occasion pour lui renvoyer une question à son tour qu’elle jugea plus importante que son niveau d’étude.

"Et c’est qui notre ange gardien qui nous offre appartement, téléphone et sans doute autres cadeaux pour Noël ? J’espère qu’il nous livrera une voiture de sport ou la dernière saison de The Last Kingdom."

A présent que la petite blonde savait que c’était bien une personne qui était derrière tout cela, elle mourrait d’envie d’en savoir plus. Matthew s’était peut-être mit dans de sales draps. Cela ne l’étonnerait pas, se frottait aux mauvaises personnes et attiraient l’attentions d’autres… Cela donnait du piment à leur existence. Mais elle ne lui en voulait pas, au contraire ceci pouvait l’amuser, et elle adorerait tourmenter ceux qui tourmentaient son protecteur. Personne n’avait le droit de se jouer de son grand frère de cœur sans sa permission.

Maxine ne pouvait s’empêcher d’afficher un léger sourire. La jeune femme gagnait toujours ou presque. Et même si Matt ressemblait à une montagne inébranlable, qu’il ne cédait rien facilement, c’était tout autre chose face à sa protégée. Cette dernière l’avait remarqué et en usa bien. Pas seulement pour tourmenter celui qui composait toute sa famille, mais parce que madame aimait avoir ce qu’elle voulait et surtout, connaitre les limites de son protecteur et percer ses secrets. Et voilà qu’enfin elle allait avoir la chance de connaitre le fin mot de l’histoire.
Mais pouvait-elle accepter cette contrepartie ? Avouez des choses sur elle ?

Déjà, l’un et l’autre connaissait quelques infos sur son compagnon. Mais après un an de vie commune, se connaissaient-ils vraiment ? Pas besoin de savoir la vie de l’autre pour s’apprécier, Matthew était pour elle son nounours. Malgré son sale caractère, elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver une très forte affection. Il faudrait que ce soit sur Maxine que Matt se montre violent pour briser ce lien. Mais l’ancienne héritière elle, pourrait-elle se confiée ? Quand elle y réfléchissait, elle se disait "Je n'ai rien à cacher. Il peut tout savoir." Cependant elle éprouvait une certaine crainte. Maxine et Matt venaient de deux mondes différents. Le rappeler ne risquait-il de ne pas tout ruiner ? Et en découvrant le pourquoi de son existence, le fils d’Arès n’aurait pas peur du potentiel danger que représentait la gamine ?

Maxine hésita. Elle voulait tout savoir sur son ange gardien, mais redoutait sa réaction en retour. Elle jugea les probabilités pour savoir quelle réponse serait la plus profitable. Mais comme toujours avec Matt, les chiffres étaient fous. Les taux ne faisaient que changés. La jeune femme aimait l’imprévisibilité de l’homme. Elle, vivait dans un monde d’ordre chiffré dont elle pouvait jouer. Quoi qu’elle face, l’équilibre revenait. Mais l’ancien militaire lui, était un être de chaos, venant ébranler ce monde. O’Riley aimait les imprévus qui en découlaient. La découverte, la nouveauté, l’aventure. Sauf que cette fois, cette imprévisible pouvait lui couter chère.
Cependant, quelque chose fit pencher la balance. Si même la jeune femme adorait tourmenter son protecteur, elle désirait avant tout une relation sûre avec lui. Pas de surprise, une pleine confiance si même déjà, elle confierait facilement sa vie entre ses mains. Mais pour se faire amplement confiance, il fallait se montrer honnête. Ainsi, elle tendit sa main vers celle de son ainé.

"Deal." Répondit-elle avec le même sérieux que Matt.

La porte toqua. D’un coup, comme par magie, Maxine redevint cette enfant joyeuse et imprévisible, bondissant sur place pour courir vers la porte. Elle abandonna son garde du corps pour courir vers l’entrée afin d’accueillir ce mystérieux visiteur du soir. Elle ouvrit même la porte directement sans regarder par le judas. Sans doute avait-elle compris l’identité de la personne grâce à une de ses facultés. On découvrit un jeune homme, sortant fraichement de l’adolescence. Maigrichon, le visage boutonneux, le regard agars comme s’il venait de prendre un joint, il portait un t-shirt rouge et orange et une drôle de casquette.

"Bonsoir... J'ai une commande de chez Aristée fils. Au nom de la princesse Maxine des neiges et Chevalier Matt ronchon ?"

Maxine attrapa la grande boite que transportait le livreur pour le dégager et déjà avoir en main la nourriture. Elle répondit au jeune homme sur un ton hautain satirique :

"Merci mon brave. Monsieur le chevalier va vous payer en monnaie sonnante et trébuchante. Mais en papier."

Laissant Matthew se débrouiller, Maxine déposa la boite sur le comptoir de la cuisine et l’ouvrit. Immédiatement, une odeur épicée remonta et fit frémir les narines de la jeune fille. Dans sa tête, elle se disait qu’il s’agissait d’un repas royal. Cela devait remonter la dernière fois où elle et son géant, on eut droit à un vrai dîner. Elle se pressa donc de tout sortir, séparer les plats et les disposés entre elle et Matthew. Malgré l’enthousiasme, O’Riley n’avait pas oubliée leur conversation.

"Il est hors de question de passer au moindre aveux sans avocat ou le ventre vide. Bonn vu que je suis sensée être celle qui montre l’exemple je veux bien commencer. Que voudrais-tu savoir en premier sur moi ?"

Bien sûr que non qu’elle ne pouvait pas s’empêcher. Maxine ne pouvait être que Maxine, autant lui demander de respirer. Elle osa même lancer un regard innocent à ce balaise, caricaturant ces personnages d’animés suppliant la compassion. Les yeux mouillés oui. Mais bon, ce n’était pas la première fois ni la dernière. Depuis qu’elle avait quitté sa prison dorée, Maxine avait le sentiment de vivre, de vivre dans un rêve où tout lui était possible. On n’attendait plus rien d’elle, c’était elle qui attendait du monde.

Ceci de côté, il était l’heure de la grande révélation. Matt était en apparence un type simple. Pas simple intellectuellement, même si la jeune fille se doutait qu’il valait mieux ne pas trop lui en demander, mais qui restait une énigme pour elle. Que se passait dans sa tête ? Qu’envisageait-il ? Ses motivations ? Comment les rouages de son cerveau fonctionnaient ? Depuis leur première rencontre, Maxine se posaient ces questions, et là maintenant qu’il abordait le sujet des études, elle était bien plus curieuse.

Le fils d’Arès la laissa libre de parler ce dont elle avait envie. Le choix était vaste, mais paradoxalement, le gaillard semblait faire une fixette sur le niveau d’étude de sa protégée. Maxine fronça les sourcils. Cet intérêt soudain pour son bac… Matt n’attendait même pas longtemps pour lui dévoiler qu’il aimerait la voir reprendre des cours. Etait-il sérieux dans ce qu’il demandait ? Ou bien se rattrapait-il d’une éventuelle bourde en flattant son intelligence ? Matthew était d’une étrangeté étrange. La jeune femme avait beau l’étudier, elle n’arrivait pas à le cerner. Elle comprenait juste la surface de cet iceberg au sang chaud. En tout cas, elle fit mine d’être flatter ou jouant la fausse modestie.

"Oh oui je sais. Il est vrai qu'avec mon intelligence, je peux aller bien loin. Mais je ne brilles pas déjà de mille feux ?"

Bon, pour la fausse modestie on repassera. En tout cas elle parlait sur le ton de l’autodérision. Elle se savait maline oui, mais elle ne se voyait plus intelligente que quiconque. Elle aimait se comparer à son protecteur pour l’énerver, mais en réalité, elle ne se voyait pas supérieur à lui. Elle préférait voir leur duo à un pied d’égalité.
En tout cas Matthew insistait sur son désir de voir Maxine essayer de reprendre ces fichues études. Elle n’y répondait pas de suite, se contant d’avaler une grosse bouchée de plat grec, prenant un temps exaspérant et se tartinant la figure de sauce. Elle taquinait et testait un peu son ainé. Et aussi, ce repas était affreusement délicieux. La saveur ravivait les papilles gustatives. Cela ne faisait longtemps qu’aucun des deux n’avaient prit un vrai repas, autant en profiter. Car si justement, personne ne trouva un emploi, il faudra reprendre ses vieilles habitudes. Et parlant de vieilles habitudes…

"Pourquoi t’en soucier mon grand ? A quoi ça me servirait. On est pas bien tous les deux ? Pas de diplôme dans notre sac à montrer à n’importe qui pour pavaner. On est libre, on peut faire ce que l’on veut ensemble. Pourquoi tout gâcher ?"

C’était la vie qu’elle voulait. Faire les quatre cents coups et ne jamais être séparer de son double. Elle ne pouvait pas imaginer une journée sans tourmenter ou faire rire Matthew. Bénéficiant d’une durée de vie à faire envier les mortels, la jeune femme rêvait d’une éternité au côté de son grand frère de cœur dont elle espérait, que si les dieux grecques n’étaient pas aussi cruels et tarés qu’on veut le dire, ne jamais quitter. Son ton par contre devint plus sérieux, un peu froid, voulant mettre le point sur quelque chose, alors qu’elle allait se cherchait une autre bouché dans sa boite grecque.

"Et puis, des études dans quoi déjà ? Et autre soucie, cela ca coute une blinde la fac mon grand. Je sais que Tyché s’appelle Fortuna chez les Romains, mais pas la gosse d’Hadès. Faut pas s’attendre à rouler sur l’or. Et je ne pense pas que ton mystérieux ami aimerais me financer cinq ans d’études supérieurs."

Elle espérait montrer de bons obstacles qui décourageront son ainé à la pousser sur un banc d’étude. Elle avait beau y réfléchir à toute vitesse, la fac ne lui apporterait bien d’intéressant.

Il était évident que cette conversation ne se fera pas dans le calme. Chacun était aussi têtu que l’autre et baisser la tête ne se faisait pas aussi facilement. Maxine ne voyait pas d’un bon œil cette histoire d’étude. Pour elle, il s’agissait d’une menace pour tout ce à quoi elle tenait. C’était comme si à un enfant qui s’amusait dans un parc de jeux, on lui disait qu’il était l’heure de rentrer et que demain il y avait école. Et ne parlez pas de parc de jeux à O’ Riley elle serait capable d’aller s’y amuser même à son âge. Mais quelque chose lui porta un grand coup, c’était d’entendre dire de la bouche de son protecteur que cette année aurait dû lui servir de leçon. Que voulait-il dire par-là ? Que l’année fût horrible et n’a trouvé aucun bonheur comme elle ? La jeune femme comptait bien remettre les choses en ordre.

"Oh si j'y es appris une bonne leçon justement. J'ai appris ce qu'était d'être libre, de choisir ce que je voulais. Plus de contrainte, plus de lourdes attentes sur mon dos ! Grâce à toi j'ai découvert ce qu'était d'être maître de mon destin et avec qui je veux le vivre. Retourner dans une école remplit de personnes pompeuses pour revivre le même délire avant de te rencontrer ? Préfères qu'Hadès vienne me cherche que perdre tout cela."

C’étaient des conditions de vie précaires, mais elle préférait cela à une vie bien rangé. Elle appréciait prendre des risques, surtout aux côtés de Matthew. Car elle savait qu’il sera toujours la pour l’aider, veiller sur elle. Cette vie pour Maxine, lui garantissait qu’ils seront toujours ensemble, que jamais ils ne s’éloigneront. C’était la première fois qu’elle ressentait un lien aussi fort pour quelqu’un. Un père non aimant qui se servait de vous pour des projets professionnels si on pouvait el dire. Une belle mère absente qui n’en avait rien à faire et aimait son petit confort de duchesse. Et ses amis qui aimaient fréquenter sa carte de crédit. Matt était différends, il représentait beaucoup pour elle et elle avait le sentiment d’avoir réussis à entrer dans ce monde. Effacer cette différence entre eux pour que ce lien dur. Et voilà qu’on venait le mettre en danger.

Maintenant Matthew vint parler avec des sentiments. Cela peut surprendre. Maxine n’aimerait jamais songer qu’un jour, cette tête dure vienne à disparaitre. Mais elle se laissa peu larmoyer. Elle n’y croyait pas vraiment, car en plus d’être aussi solide qu’un rock ou que The Rock, elle était convaincu d’autre chose.

"Mouais… Pas éternelle j’ai quelques doutes. Et si c’était le cas. Qu’on peut vivre des siècles voir des millénaires. De toutes, les études que je ferais là seront rapidement obsolète."

Le repas semblait d’un coup insipide pour la jeune femme, que pour son comparse. Cette conversation coupait l’appétit à tous les deux. Les voila dans une crise. Ce n’était pas la première et certainement pas la dernière, mais là il y avait quelque chose qui était en jeu. L’avenir de Maxine et leur fameux lien. Peut-être que pour Matthew, cela ne changerait rien, mais pour sa cadette c’était le cas. Elle voulait juger les probabilités, mais elle ignorait si ce qu’elle percevait était dû à ses propres craintes, ou bien que Matt perturbât encore ses calculs. Les quelques chiffres qu’elle voyait, se brouillaient comme sur un écran pc qui allait rendre l’âme.

Néanmoins, dans la suite des arguments, Callaghan dit quelque chose qui fit tilte dans l’esprit de la jeune femme. Il disait qu’elle pouvait prendre ce qu’elle voulait comme étude, mais il employa les mots « enfant » et « parents ». Une simple expression ou bien avouait-il qu’il assumait ce rôle ? Ils ne se sont jamais avoués l’un l’autre comment ils se considéraient. Pour Maxine, Matt était à la fois un père, un frère et un ami. Le meilleur qu’elle n’eut jamais. Mais lui ? Elle était curieuse de savoir et voulu le tester. Sa tristesse et sa colère, furent d’étranges guident qui placèrent dans son esprit les mots suivants.

"Tu veux que j’ai une meilleure vie je peux comprendre… Mais cela me parait bien radicale. Dis-le-moi honnêtement. Tu envisages de te débarrasser de moi ? Que je retourne vivre chez les aisés et que je ne sois plus dans tes pattes ?"

Matt a avoué que leur mystérieux bienfaiteur était son frère. Un demi-dieu aussi alors. Cela était intéressant, Maxine aurait aimée en savoir plus, depuis combien de temps ils se connaissaient et qu’est-ce qu’ils mijotaient en réalité. Mais là, juste une question lui vint à l’esprit.

"C’est lui sans doute qui ta siffler cette idée absurde ?"

Le meilleur pour elle… Maxine avait du mal à le croire. Elle n’eut jamais trop l’occasion de doutée de la sincérité de son ainé. Sans doute que ses projets allaient à l’encontre de ceux de la jeune femme. En tout cas, elle n’avait plus d’appétit. Elle repoussa même son assiette, croisant les bras devant elle, préférant se fermer à la discussion. Si elle pouvait, elle casserait bien tout, jetterait son assiette au sol, ou pourquoi pas sur la tête de Matt ? "Vu la solidité de cette tête de mule, il ne remarquerait même pas !" Si elle avait sût, jamais elle ne se serait enthousiasmer pour venir vivre ici. A croire que le fils d’Arès s’était dit, nouveau logis, nouvelle vie. Ne plus avoir la pisseuse dans les pattes.
Peut-être bien que oui, peut-être que le colosse désirait vraiment le mieux pour elle et qu’il jugea que ce n’était pas auprès de lui mais retourner vivre sa petite vie de fille bourge. C’était à elle de décidée de ce qu’elle voulait ou non, de la vie qui lui conviendrait. Petite fille riche gâtée oui, mais malheureuse. On lui donnait argent et cadeaux à la place d’amour. Son père se servait d’elle comme instrument pour son empire. Sa mère, jamais croisée mais Maxine était prête à pariée qu’elle a servit de pion dans un plan divin. Sa belle mère n’en parlons pas. Elle jouait les marâtre autoritaire et distante, mais jamais elle se montra conciliante et aimante. Même elle avait tellement à gagner dans les projets du père.

Et les amis à l’école ? On aimait trainer avec vous et rire, vous écouter parfois tant qu’on avait la carte de crédit obsidienne de Papa. Même, certains crétins de son école oubliaient plus d’une fois son prénom mais pas que vous pouvez leur acheter des choses. Elle était seule, aucun confident, aucun proche réel. Les achats aidaient à sentir mieux, mais ce n’était qu’éphémère. Alors peut-être que toutes ces folies en plus de tester les limites de ses dons servaient aussi à attirer l’attention de quelqu’un qui s’intéresserait et s’attacherait à elle ? Elle crut l’avoir trouvé en la personne de Matthew. Mais voilà que le fils d’Arès semblait tracé lui aussi, tout comme son père, son destin, l’éloignant de la seule chose qui la rendait heureuse. Qu’elle avait envie de le tarter.

Néanmoins, il se passa quelque chose qui comme par magie divine, chassa tous ces sentiments négatifs. Quand Matt se tint près d’elle, la jeune femme crue bel et bien qu’il allait soit la gronder ou frapper du poing sur le comptoir à côté d’elle. Il n’a jamais lever la main sur elle, mais pouvait s’en prendre au mobilier à la place. Mais au lieu de voir une marque d’impact sur le plan de travail, la seconde qui suivit, Maxine se retrouva dans les bras de son protecteur. D’ordinaire, c’était elle qui exprimait ce genre d’affection et lui, y répondait du mieux qu’il pouvait. C’était une première… Peut-être fallait-il en faire un selfie.

Mieux encore, Matthew murmura ces mots magiques, ces promesses dont au fond d’elle, Maxine connaissait mais avait besoin de les entendre. Ces douces paroles authentiques qui mieux qu’un serment sur la tête d’un dieu, promettaient tout ce qu’elle pouvait souhaiter. Savoir que Matthew ne l’abandonnerait jamais, était la chose la plus précieuse pour elle. A condition qu’il ne jouait pas les protecteurs de l’ombre et se tiendrait souvent à ses côtés. En tout cas, elle ne répondit rien, tellement submerger par ses émotions. Elle vint même à verser des larmes qui coulaient sur ses joues rouges et aller sur les bras puissants du fils d’Arès.
Elle se sera même d’avantage, comme si elle avait peur de le voir disparaitre, qu’il allait déjà rompre sa promesse et s’en aller. Elle aimait bien le sentir près de lui, la rassurer qu’elle n’était pas seule, que quelqu’un veillait bien sur elle, prenait même les décisions les plus folles, dangereuses et foncer tête baisser comme un idiot pour elle. Matthew représentait beaucoup pour elle, son frère, son père, son meilleur ami… Oui cela ferait une bien étrange famille mais contrairement à leurs parents olympiens, là ce n’était que du cœur.

Là, Maxine se sentie comme changer. Elle n’éprouvait plus la volonté de se batte, de camper sur ses positions. Ses peurs semblaient s’être réduite. Pas parties totalement, on redoutait toujours un faux espoir, mais la fille de Tyché semblait laisser tomber toutes ses défenses, acceptant de peur de voir tout s’en voler.

"D’accord… Si tu y tiens je veux bien essayer."

Elle ne trouva plus trop d’arguments contre. Si ce n’était qu’elle pouvait choisir sa voie, mais Matt semblait tant y tenir et même si elle aimait le tourmenter, refuser ceci risquait fort de l’inquiétait tout le long et voir, nuire à leurs folles aventures dans les rues de la ville. Peut-être que même quand on était immortelle, il fallait accepter le changement. Mais elle ne le ferait qu’à la condition que Matt reste avec elle. Si elle devait sortir de ce mode de vie, elle le ferait venir aussi.

"Mais j’avoue ne pas savoir quoi prendre. Sauf la finance, la seule chose que je refuse d’office !"