Ouverture des festivités [Sujet Commun]

Maxine aimait Noël. Pas pour les cadeaux, enfin un peu. Elle pouvait avoir une centaine de cadeaux chaque jour si elle le voulait. Un claquement de doigt, on lui offrait quelque chose. Ou bien elle se faisait facilement plaisir avec l’argent qu’on lui accordait elle, et certaines personnes aimant sa carte de crédit. Mais tout cela, c’était une autre histoire. Non Maxine aimait cette fête pour d’autres raisons. Déjà, elle aimait l’ambiance fête, les couleurs, les décorations, la neige ! Oh oui elle aimait le froid, voir les flocons tomber du ciel. Mais surtout, les montagnes de sucreries, bonbons et gâteaux qu’on offrait à l’occasion.
Néanmoins, ce Noël si, avait un quelque chose de particulier. C’était le premier qu’elle fêtait sur Sanctuary et la jeune fille était curieuse de connaitre la coutume. Elle voulait voir ce que l’île des dieux proposait pour l’événement. Mais surtout, elle aimait passer ce moment avec Matthew. Elle riait encore intérieurement quand elle se remémora comment elle l’avait « encouragé » à l’accompagner. Yeux doux, mine triste, ventant le programme, le puissant fils d’Arès céda rapidement, pour la plus grande joie de Maxine.

Il fallait la voir toute excité, une vraie enfant à qui on avait promis de visiter un parc d’attraction. Limite elle sautillait et pressait son ainé le pas pour se lever et entrer dans le bus. Ce dernier râla bien entendu, mais la jeune ne se formalisa pas, sachant que c’était son état naturel. Et puis elle était bien trop heureuse pour se soucier d’une mauvaise tête. Tous deux installer l’un à côté de l’autre, le voyage pour le « Pôle nord » pouvait commencer, comme l’avait dit la fille de Tyché. Matt lui, désigna ce voyage autrement une fois arrivé.

"Oh n'exagère pas ! Ça va être bien tu vas voir, on va bien s'amuser !"

En tout cas, on pouvait compter sur elle pour mettre de l’ambiance. Son ainé lui demanda si elle n’avait pas oublié la lanterne, une coutume de l’île apparemment. Maxine jeta son sac sur Matt afin de le faire retenir ce dernier et en sortie le fameux luminaire. Elle le tenait avec une grande précaution, comme si c’était un œuf ou un petit oiseau blessé qu’elle avait entre les mains.

"Non, et ça ne risque pas, je tiens à la faire s’envoler comme convenu. Je ne raterais cela pour rien au monde."

Récupérant ses biens et donc son sac sur son dos, tous deux s’approchèrent du panneau annonçant les activités. Matthew déposa un bras autour des épaules de sa protégées. Maxine s’y calla. Assise ou débout, elle aimait être dans les bras de son ainé. Elle aimait cette proximité, ce geste symbolique qui montrait bien qu’il était toujours là, présent pour elle, et qu’il existait un réel attachement, pas comme avec un stupide garde du corps. Elle se rassurait en se disant qu’en s’exprimant ainsi, jamais il n’envisagerait de l’abandonner.

"Oh je veux tout faire ! Manger les gâteaux au chocolat, boire les boissons chaudes et sucrée ! La grande roue pour voir tout Sanctuary. Ecouter les concerts… Faire la course de luge ! Et des photos ce serait trop bien. Et y’a du vin ! Je peux boire du vin ?"

Les yeux de Maxine brillaient comme deux étoiles. Elle était pressée de tout faire, tout découvrir et ça, avec Matthew. Hors de question qu’il la laisse seule à s’amuser, elle voulait partagée l’expérience avec son fidèle ami de toujours depuis un an. Et puis, s’il souriait et riait à ces activités, on serait forcé de croire aux miracles de Noël, et elle serait heureuse. Mais s’il tirait la tête tout le long même sur les clichés, et bien Maxine était persuadée qu’elle en rirait pendant longtemps encore.

On entendait et voyait déjà d’ici. Les rires des gens, la musique à thème de la fête. On sentait l’odeur sucré de gâteaux au miel et du pain d’épice. Les lumières rouges et jaunes formaient devant un magnifique spectacle de lumière. On aurait dit que tout était en feu.

Noël… Voilà une fête que connaissait bien le solide gaillard qu’était Max. Après plus de deux milles ans d’existence, il en a vue de ces fêtes de fins d’années dans divers pays, diverses civilisations et pratiquement connu ses origines. Mais malgré le fait qu’il soit né à cause d’une malédiction divine, Jäger n’était pas très porter pour tout ce qui était lié au divin, à la religion. Que l’on célèbre la naissance d’un enfant, ou bien qu’on rendre un culte à un dieu cannibale, Max s’en fichait en réalité. Pour lui, toutes les festivités qui existaient chez les mortels n’avaient qu’un seul but, et c’était pour cela qu’il venait ici.

Noël sur Sanctuary, il connaissait déjà un peu. Voilà plus de dix ans qu’il est arrivé ici. Le mercenaire connaissait un peu les us et coutumes pendant les célébrations. Et même s’il venait pour un objectif précis, il se plia volontiers aux réjouissances. Il arriva sur les lieux, la lanterne sous le bras. L’air dehors était glaciale, mais ne dérangeait personne, surtout pas lui, qui était une montagne de muscle, bien recouvert sous son blouson militaire kaki.

Peu de monde faisait attention à sa présence. On pouvait être impressionner par sa stature, mais un simple sourire en cette période de fête, suffisait à rassurer tout le monde et poursuivre son chemin. Et puis, on ne pouvait pas dire que la créature était insensible à la joie ambiante. Ces rires, ces sourires, cette activité. Max jalousait un peu de voir toute cette bande de bon vivant, formant des petits groupes de familles et d’amis profitant du moment ensemble. Lui, il était seul. Ce ne fut pas toujours le cas, Max connu quelques bonnes compagnies plus ou moins longues, mais elles n’étaient plus là.
Voilà que la fête la plus joyeuse devint déprimante tout à coup. Max se fit une raison, ce qui est fait est fait, et savait que repenser au passé ne servirait à rien. Il chassa donc cette mélancolie quand il aperçut rapidement ce qu’il cherchait, se trouvant parmi les premiers stands.

Bien entendu, beaucoup s’amassaient autour voulant en profiter. Qui résisterait ? On y trouvait aussi bien des femmes que des enfants, des créatures avec le mortel et le divin cherchant quelques plaisirs. Jäger lâcha un rire en voyant cette agitation tout autour, à peine étonner, mais tellement amuser. Il s’approcha du stand, dont certains visiteurs purent s’écarter en voyant le colosse approché. Mais Max respectait un tant soit peu l’ordre et fit la queue comme tout le monde.

Il voyait bien toutes ces belles amphores fermées, posées sur les étagères derrières et qui partaient comme des petits pains. L’argent tintait sur le comptoir et disparaissait quand un de ces récipients fut confié au visiteur. Le colosse s’impatientait, c’était comme être en manque de chocolat, et d’ailleurs c’était la saison de ce délice. Il en prendrait plus tard, mais avant, il y avait plus important.

"Bonjour l'ami ! Une amphore aussi je présume ?" Proposa tout enjouer le vendeur derrière le comptoir.
"Da ! Juste une pour l’ouverture s’il vous plait." Répondit Max avec un léger accent germanique qui cachait bien ses origines crétoise.

La créature déposa l’argent à son tour sur le comptoir. D’un geste rapide, le marchand attrapa une des amphores et la donna à son client.

"Et en voilà une pour vous. Passez une bonne soirée et joyeux Noël !"
"A vous aussi."